samedi 19 décembre 2009

Reconstituer le parcours d’un engagé (fiche méthodologique proposée par la fondation France Libre)

Il s'agit de reconstituer le parcours d'un homme ou d'une femme qui a fait le choix de répondre à l'appel du général de Gaulle en s'engageant dans les Forces françaises libres ou la Résistance. Connue ou non, la personne choisie peut venir de votre région, d'une autre région de France ou d'un pays étranger.

Les points essentiels d'un parcours

Reconstituer le parcours d'un engagé revient tout d'abord à s'interroger sur la situation de celui qui choisit de tout abandonner pour combattre.

Quand et d'où part-il ?
Pourquoi fait-il ce choix, comment réalise-t-il son projet, seul ou au sein d'un groupe ?

De même, il convient de déterminer quelles difficultés il a rencontré et quels risques il a couru pour atteindre son but. Si, dans certains cas la tentative a pu avoir une conséquence tragique, pour les autres, elle se conclut par une incorporation dans les Forces françaises libres et une participation à la guerre.

Parcours avant l'engagement

Quelles motivations? Comment et avec qui?
Quels risques ?

Conséquences de l'engagement

Aller plus loin
La bibliographie sur les Français libres (mémoires, études) est disponible sur ce site.


Interroger un témoin

Qui ?

• État civil (nom, prénom, date et lieu de naissance).
• Situation familiale (célibataire ou marié, avec ou sans enfants, frères, soeurs, orphelin...)
• Lieu de résidence.
• Activité professionnelle de l'engagé ou de ses parents.
• Niveau scolaire.
• Engagement politique, syndical, associatif ?
• Valeurs familiales.

Pourquoi ?

• Quelles sont les motivations qui vous ont amené à répondre à l'appel du général de Gaulle ?
• Vous êtes vous engagé(e) spontanément ou à la suite d'une longue réflexion ?
Comment ?
• Quand avez-vous décidé de vous engager ? Dans quelles circonstances ? Où vous trouviez-vous alors ?
• Votre famille était-elle informée de votre décision ?
• De quelle façon et par quels moyens avez-vous rejoint la France Libre ?

Quels risques ?

• Aviez-vous conscience des risques encourus ?
• Aviez-vous conscience des menaces éventuelles pesant sur vos proches ?
• Avez-vous été arrêté(e) ? Incarcéré(e) ? Si oui, dans quelles conditions et où ? Par qui ?
• Des membres de votre famille ont-ils été inquiétés ?
Les conséquences de l'engagement

• Après votre engagement, dans quelle unité ou réseau avez-vous servi et à quels combats ou missions avez-vous participé ?

Aujourd'hui

• Que retenez-vous de l'appel du 18 juin ?
• Quels enseignements en avez-vous retiré ?
• Que vous a apporté votre expérience ?

Reccueillir un témoignage auprès de sa famille, de ses proches


Les personnes qui nous entourent ont une histoire souvent très riche en relation avec l’histoire de France et tout particulièrement avec la Seconde Guerre mondiale, la période de l’Occupation, et parfois de la Résistance. On ignore souvent ce que fut le passé de nos proches et il est souvent passionnant de les interroger sur leur histoire personnelle qui nous permet d’approcher la "grande" histoire de façon vivante.

Consignes et objectifs

  • Présenter la personne en donnant son prénom, son nom, son âge, le lien que vous avez avec elle, l’endroit où elle vit actuellement et quelques éléments biographiques (milieu social, études, parcours familial et professionnel...). À vous de sélectionner les éléments qui enrichissent le témoignage toujours dans le respect du témoin et de ce qu’il accepte de diffuser comme information.
  • Présenter le contexte en répondant aux questions de base (quand, où, quoi, qui, comment, pourquoi) sur la période correspondant au témoignage.
    Un lecteur qui ne maîtrise pas la période historique concernée (la Seconde Guerre mondiale) doit être en mesure de comprendre de quoi il s’agissait pour profiter pleinement du témoignage.
  • Raconter l’épisode de la vie de la personne en relation avec la période historique choisie. Vous pourrez choisir de faire le récit tel que le témoin l’a effectué ou bien réorganiser les informations dans un ordre qui vous semble logique en modifiant le plan.
  • Mettre en évidence l’intérêt de ce témoignage et ce qu’il vous a appris sur le plan historique mais aussi peut-être humain.

Outils

  • Le récit recueilli auprès du témoin (sous forme de notes prises lors de l’interview, enregistrement audio ou/et vidéo).
    Si des citations sont faites de la parole du témoin, celles-ci doivent être exactement conformes à ses propos, il faut donc prendre des notes très précises.
  • Une photographie actuelle du témoin si celui-ci est d’accord.
  • Des photographies appartenant au témoin de la période racontée si possible (pour le montage).
  • Le manuel de 3ème pour présenter le contexte historique.
  • Les documents du blog, des sites en ressources pour préciser le contexte historique et approfondir certains aspects du témoignage.

Créer des films avec Windows Movie Maker

Pour réaliser et éditer des vidéos sur le blog, vous devez télécharger le logiciel (gratuit) Windows Movie Maker 2.0. L'interface est simple d'utilisation. Windows Movie Maker est un logiciel assez sommaire, mais il permet de créer des effets spéciaux, des transitions, d’ajouter des textes, des pistes son, timeline, Auto Movie et des captures sonores. C’est un logiciel de montage vidéo pratique et simple.

Windows Movie Maker supporte nativement les formats vidéo WMV, MPEG, AVI, DVR-MS et ASF. En ce qui concerne les formats audio, celui-ci supporte le WMA, MP3, WAV, MIDI, AIFF et AU.Concernant l'enregistrement des montages réalisés, il ne propose que les formats WMV et DV-AVI (vidéo pour caméscopes numériques).

Il est facile de créer des vidéos grâce à ce logiciel. En effet il suffit d'importer quelques images et de la musique puis d'assembler les vidéos en appliquant des effets ou des transitions choisis parmi les quelques dizaines qui sont proposées. On peut également rajouter des sous-titres ou une légende sur les images. Windows Movie Maker permet d'ajouter de nombreux effets à la vidéo (sépia, noir et blanc…). De plus, de nombreuses transitions vidéos sont applicables entre les différentes images : page, fondu, briser, tourner etc. En fin de montage, il reste à publier le film sur son ordinateur ou en l'envoyant directement par courrier électronique.

Lancez-vous ! Produisez vos films ! Faîtes preuve de créativité tout en restant fidèle à la réalité historique...De nombreux sujets sont possibles comme réaliser une biographie du général de Gaulle, de Jean moulin (etc...), une chronologie (de la Seconde Guerre mondiale, de la Résistance en France en lien avec l'appel du 18 juin 1940), un film à partir d'un récit recueilli auprès d'un témoin (de votre famille par exemple)...

J'attends vos productions...
A voir la vidéo en dessous qui porte sur le 10 juin 1944 à Issoudun : un rassemblement patriotique (acte de résistance) qui tourne à la répression. Vous pouvez vous en inspirer et surtout faire mieux ! Il faut absolument se familiariser avec le logiciel avant les tournages des entretiens avec les résistants et anciens combattants à partir du mois de janvier.

Lien pour télécharger Windows Movie Maker 2.0
Comment créer des fims avec Windows Movie Maker ?

dimanche 13 décembre 2009

L'armistice du 22 juin 1940 et ses conséquences

retrouver ce média sur www.ina.fr

22 juin 40 à Rethondes, signature de l'armistice franco-allemandOFFICE FRANCAIS D'INFORMATIONS CINEMATOGRAPHIQUES - 01/01/1944 - 01min39s


Question :

Quelles sont les conséquences de la défaite et de l'armistice pour le territoire français ?

L'ARMISTICE DU 22 JUIN 1940 ET SES CONSEQUENCES

Réponses par Eliza Briggs (3E) et Kévin Ramier (3B)

Les conséquences de la défaite et de l'armistice pour le territoire français sont :

  • une partie du territoire français est occupée;

  • la population française est sous le contrôle de « l'empire » nazi, si elle ose désobéir, elle est tres séverement sanctionnée;

  • Les allemands terrorisent la population;

  • la population française est soumise à l'autorité et aux règles extrêmement strictes des nazis comme par exemple: l'obligation de se découvrir de leurs chapeaux pour les hommes français à l'entente de l'hymne national allemand.



Le discours du maréchal Pétain le 17 juin 1940

L'auteur

Chef militaire illustre, considéré comme «le vainqueur de Verdun», général en chef de l'armée française jusqu'en 1931, ministre de la guerre en 1934, ambassadeur de France en Espagne en mars 1939, Philippe Pétain, devient le 17 mai 1940, à 84 ans, vice-président du Conseil dans le gouvernement de Paul Reynaud.


Le contexte

Au soir du 16 juin 1940, mis en minorité au sein de son gouvernement sur le sujet de la continuation de la guerre en Afrique du Nord, Paul Reynaud démissionne. Le même jour, nommé chef du gouvernement, le maréchal Pétain, favorable à un armistice, engage des pourparlers avec l'ennemi.

Le document

Le maréchal Pétain prononce un discours à la radio française le 17 juin à 12h20.

Le discours du 17 juin 1940
Philippe Pétain, Discours aux Français : 17 juin 1940-20 août 1944, Albin Michel, 1989.

Français!

à l'appel de M. le président de la République, j'assume à partir d'aujourd'hui la direction du gouvernement de la France. Sûr de l'affection de notre admirable armée, qui lutte avec un héroïsme digne de ses longues traditions militaires contre un ennemi supérieur en nombre et en armes, sûr que par sa magnifique résistance elle a rempli son devoir vis-à-vis de nos alliés, sûr de l'appui des anciens combattants que j'ai eu la fierté de commander, sûr de la confiance du peuple tout entier, je fais à la France le don de ma personne pour atténuer son malheur.

En ces heures douloureuses, je pense aux malheureux réfugiés, qui, dans un dénuement extrême, sillonnent nos routes. Je leur exprime ma compassion et ma sollicitude. C'est le coeur serré que je vous dis aujourd'hui qu'il faut cesser le combat.

Je me suis adressé cette nuit à l'adversaire pour lui demander s'il est prêt à rechercher avec nous, entre soldats, après la lutte et dans l'honneur, les moyens de mettre un terme aux hostilités.

Que tous les Français se groupent autour du gouvernement que je préside pendant ces dures épreuves et fassent taire leur angoisse pour n'écouter que leur foi dans le destin de la patrie.


Questions :

1.
Présentez le maréchal Pétain. Pour cela, vous pouvez vous reporter à sa biographie.
2. Quelle est la situation politique et militaire de la France le 17 juin 1940 ?
3. Comment Pétain explique-t-il la déroute française ?
4.
Quelle solution propose t-il pour résoudre la situation française ?

La ligne de démarcation


L'Indre et la ligne de démarcation


La ligne de démarcation créée par l’armistice du 22 juin 1940, plaçait la totalité de l’Indre en zone non occupée. Des laissez-passer, délivrés avec parcimonie par les autorités allemandes, sont obligatoires pour franchir cette véritable frontière intérieure aux points de passage autorisés (ou poste frontière comme Vierzon), y compris pour les ministres du gouvernement de Vichy.



Vierzon et la ligne de démarcation


Questions :


1. Dans quelle zone se situe le département de l'Indre ? Quelle est la situation de l'Indre par rapport à la ligne de démarcation ?

2. Pourquoi la situation de l'Indre sera provisoire ? Comment pouvez-vous l'expliquer ?

3. Le tracé de la ligne de démarcation s'appuie sur une limite naturelle, laquelle ?

4. En vous appuyant sur les photographies, expliquez comment la ligne de démarcation est contrôlée par les autorités françaises et allemandes ? Quels sont les risques encourus par les clandestins ?

5. Quelle est la particularité de la ville de Vierzon ? Qu'est-ce qui était nécessaire pour circuler du Sud (en zone libre) vers le Nord de la ville (en zone occupée) ?

réponses pour la ligne de démarcation par Sébastien Lamiot

L'Indre et la ligne de démarcation


      1. l'Indre se situe en zone libre au sud de la ligne de démarcation.

      2. Suite au débarquement des forces françaises libres et des alliés en Afrique du nord à partir de 1942, les allemands regroupent leurs troupes au sud de la zone libre.

      3. La ligne de démarcation s'appuie sur un fleuve qui s'appelle « le Cher »

      4. La ligne de démarcation est contrôlée par des autorités françaises et allemandes car il y a des douaniers au poste frontière, Les clandestins risquent l'emprisonnement ou l'exécution.

      5. La ligne de démarcation partage la ville de Vierzon en deux parties.( partie sud : zone libre; partie nord : zone occupée). Afin de se rendre du sud au nord, un habitant de Vierzon devait utiliser un « ausweis » (« laisser-passer »).


Le rapatriement et le camp de Douadic

Le rapatriement en Zone Sud est difficile et lent. Les difficultés de l’administration sont accrues par les autorités allemandes repliées sur le Cher, qui contrecarrent le retour vers leurs foyers de ces civils déracinés. Ainsi le 4 juillet, est signalé le reflux de 10 à 20 000 réfugiés repoussés par les Allemands de Vierzon vers Vatan et Châteauroux. Le 13 août, 83 000 réfugiés sont recensés dans le département. Le ministère de l’intérieur crée, quatre jours plus tard, une série de camps, disséminés dans la Zone sud, afin de recueillir une partie des quelques 2.000.000 de personnes qui n’ont pas encore regagné leurs régions d’origine.

Le camp de Douadic , situé dans la Brenne, reçoit ainsi des réfugiés venant des départements de l’Allier, du Gers, de l’Indre, de l’Indre-et-Loire, et de la Charente, de même que des Français et étrangers expulsés de la zone occupée, considérés comme non dangereux pour l’ordre publics. La note du ministre-secrétaire d’Etat à l’Intérieur au préfet de l’Indre stipule que la surveillance devra s’effectuer avec toute discrétion possible, de manière que les réfugiés, qui seront envoyés dans ce centre, ne se considèrent pas comme des internés.

Par la suite, le camp pour réfugiés devient un camp d'internement principalement destiné aux juifs. Le document ci-dessous est un manuscrit du camp d'internement conservé aux Archives départementales de l'Indre. Ce document a été envoyé par le surveillant de ce centre au Préfet de l'Indre à l'automne 44, il permet d'avoir une vue précise de l'organisation d'un camp d'internement. Il se composait de trois îlots séparés par des allées. Les 2ème et 3ème îlots étaient composés de baraquements en bois destinés aux internés.

Douadic illustre la politique xénophobe et antisémite menée par le régime de Vichy. Dès 1940 ce camp devient un lieu de séjour surveillé : étrangers espagnols, allemands puis polonais s'y succèdent. A partir de l'été 42, Douadic devient un camp d'internement pour les juifs étrangers raflés en zone libre : ainsi les juifs raflés dans l'Indre le 26 août 42 sont amenés à Douadic, 1ère étape d'un terrible voyage vers Nexon, Drancy puis Auschwitz. En 1943, Douadic devient un " Centre de regroupement d'Israélites en vue de leur transfert en zone occupée ", appellation sans équivoque de la collaboration et de la participation du régime de Vichy à la Déportation.


Conservé aux Archives départementales de l'Indre sous la cote : 1365 W

Questions :
1. Qui est l'auteur de ce document et quelle est sa situation au moment où il le réalise ?
2. Quand ce document a-t-il été réalisé et dans quel contexte historique ?
3. Quelle est la nature de ce document ?
4. A quoi sert le camp de Douadic ? Expliquez son évolution entre 1940 et 1944 puis décrivez son organisation.

Les réfugiés dans l'Indre

La fin des hostilités suite à a signature de l’Armistice le 22 juin 1940, surprend des milliers de réfugiés installés dans le département. Leur situation matérielle est précaire, sinon misérable. La population locale, dans sa majorité essayent de leur venir en aide. Les municipalités ont à faire face à des difficultés qu’elles ne sont pas à même à surmonter. Elles se tournent alors vers les autorités préfectorales, souvent en vain. Témoin de cette période expetionnelle, la lettre que le maire de Le Menaoux, bourgade de 550 habitants de l’arrondissement d’Argenton, adresse au préfets de l’Indre, le 2 juillet :



Questions :

1. Qui est l'auteur de ce document ?
2. Quand ce document a-t-il réalisé et dans quel contexte historique s'insère t-il ?
3. Quelle est la nature de ce document ?
4. Combien y-a-t-il de réfugiés à Menoux dans l'Indre ?
5. Quelle est la situation des réfugiés ? (décrivez, relevez des mots ou expressions)
6. Quels sont les difficultés rencontrés par le maire de la commune ?
7. Au final, que demande le Maire ?

Réponses par Eliza Briggs et Jimmy Desnues, 3E :

LES REFUGIES DANS L'INDRE


1- L'auteur de ce document est le maire de Le Menoux.


2- Ce document à été réalisé le 2 juillet 1940. Il fait partie du contexte de la défaite française et de l'Armistice du 22 juin 1940.


3- Ce document est une lettre.


4- Il y a plus de 2000 réfugiés à Menoux (Indre)


5- Dans ce wagon de réfugiés il y a des enfants en bas-âge, des femmes prêtes à accoucher. Ils sont exposés à de forts changements de température (de 6° le matin à 40° l'après midi). Ils manquent de confort et d'hygiène , certains n'ont pour possession qu'une litière de paille, il n'y à pas d'eau potable et pas assez de lait pour nourrir les bébés. Les pauvres réfugiés ne peuvent bénéficier d'un service médical. La commune n'as ni bois, ni charbon, les épiceries manquent de provisions , il en est de même pour les légumes et la viande. Ces pénuries sont dues au manque d'essence, et la rupture des ponts.


6- Le maire de la commune ne peut rien faire pour changer la situation.


7- Le maire demande au préfet de l'Indre d'envoyer au plus vite toute sorte de dispositions utiles afin que la rame de Wagons soit réparés et que les réfugiés soient transportées vers des lieux ou les conditions de vie soient plus confortables.

Le bombardement aérien d’Issoudun

L'Indre vit la défaite de juin 1940 essentiellement par les bombardements allemands, dont le plus meurtrier a lieu à Issoudun le 19 juin, et par la retraite des trois armées françaises du Centre qui se replient vers le Massif Central en livrant de brefs combats de retardement au passage des rivières, en particulier sur le Cher (à Chabris, le 20 juin) et sur l’Indre (à Chatillon-sur-Indre et à Clion du 21 au 23 juin) ; elles abandonnent un important matériel qui se mêle à celui des réfugiés de l’exode. Le 23 juin Châteauroux est occupée et, le 25 juin, au moment de l’entrée en vigueur de l’armistice signé le 22, les troupes allemandes atteignent une ligne La Châtre-Montmorillon ; elles évacuent Châteauroux et le département le 30 juin.

Source : Conseil Général de L’Indre, Archives départementales de l’Indre, Itinéraire dans les Années Noires, Indre 1940-1944, Archives en Bas-Berry, N°3, 1994-1995, 119 p.

A. Saulnier (employé de mairie à Issoudun) fait le récit du bombardement d’Issoudun le 19 juin 1940 vers 8h30. Il souligna que pour les Issoldunois, l'attaque fut "un coup de foudre". Le raid se déroula en trois phases. la première vague, composée d'une quinzaine de bombardiers précédés par des avions de chasse, atteignit la ville vers 8h30 du matin. Pendant toute l'après-midi, les avions survolèrent et mitraillèrent la cité, la troisième raid ayant eu lieu vers 17h30.


« Cependant venant de l’Est, une escadrille composée de quinze avions survolait bientôt la ville dans un fracas terrible, semant sur son passage la mort et la dévastation. Tandis que crépitaient les mitrailleuses, les bombes éclataient de tous côtés, faisant de nombreuses victimes. Plus de cent morts, des blessés qu’on n’a pu dénombrer exactement, une soixantaine de maisons complètement détruites ou sérieusement endommagées, tel fut le bilan de ce bombardement qui plongea notre chère cité dans la désolation ». Le lendemain, le député François Chasseigne « s’était porté au devant des Allemands et leur avait déclaré que, dans Issoudun, ville ouverte, et où le drapeau blanc flottait sur tous les monuments publics, il ne leur serait opposé aucune résistance » ; les premiers éléments allemands entrèrent dans la ville vers 20h30 le même soir.

D’autres villes de l’Indre furent bombardées les 19 et 20 juin 1940, notamment Le Blanc, Saint-Gaultier, La Châtre, Aigurande, Sarzay, Saint-Denis-de-Jouhet, Levroux, Châteauroux, Déols, Argenton-sur-Creuse.


Questions :


1. Qui est l'auteur du document et quelle est sa situation au moment où il le réalise ?

2. Quand ce document a-t-il été réalisé et dans quel contexte historique s'insère-t-il ?

3. Quelle est la nature de ce document ?

4. Décrivez les étapes du bombardement d'Issoudun par les Allemands le 19 juin 1940.

5. Relevez quelques mots ou expressions qui témoignent de l'horreur du bombardement tout particulièrement pour la population civile.

6. Quel est le bilan humain et matériel du bombardement d'Issoudun ?



samedi 12 décembre 2009

De Gaulle, une biographie pour la Googlemap



















Le général De Gaulle est né le 22 novembre 1890 à Lille, dans le département du Nord, et mort le 9 novembre 1970 à Colombey-les-Deux-Eglises dans le département de la Haute-Marne, est un général et un homme d'Etats français.

Après son départ a Londres où il envoie l'appel du 18 juin 1940 par la BBC (British Broadcasting Company) , il est chef de la France libre qui résiste face au Régime de Vichy, à l'occupation allemande et italienne de la France pendant la Seconde Guerre mondiale.
Lorsque la guerre éclate, Charles de Gaulle est toujours colonel commandant le 507e régiment de chars de combat (RCC), à Metz. En septembre 1939 la France déclare la guerre à l'Allemagne nazie mais l'armée allemande ne déclenche l'ataque à la France qu'en mai 1940.
Le gouvernement de la France, confié au maréchal Pétain, siqne l'armistice avec Hitler en juin 1940 à Rethondes. Après l'armistice la France est occupé par l'Allemagne nazie des lignes de démarcation sont mises en places. Depuis Londres, le général de Gaulle ne supporte pas la France vaincu et lance donc un appel de résistance depuis la BBC le 18 juin 1940.
Le général à la tête de la France-Libre, cherche à unifié la Résistance extérieur et la Résistance intérieur. Jean Moulin, envoyé par De Gaulle en France en 1942, réunit tous les mouvements clandestins dans le Conseil National de la Résistance (CNR).
Grâce a ces différentes actions, La résistance participe activement a la libération du territoire. Après le débarquement en Normandie le 6 juin 1944, Paris est libéré le 25 aout 1944. De gaulle est acclamé sur les champs Elysées.

Victor LOYAU 3E

source: sélection des informations a partir de Wikipédia et http://www.de-gaulle-edu.net/

dimanche 6 décembre 2009

L'exode dans l'Indre

"Depuis le début de l'offensive allemande, le 10 mai, 2 millions de civils belges et 8 millions de Français originaires du Nord, des Ardennes au Pas-de-Calais, de la Région parisienne, de la Normandie, de l'Orléanais et de la Touraine, abandonnant tout ou partie de leurs biens, se sont jetés sur les routes en direction du Sud. A pied, à bicyclette ou bien entassés dans des voitures, des autobus et des charrettes, ils n'ont qu'un désir : s'éloigner des villes bombardées et des zones de combats. (...). Dans le flot chaotique de la débâcle générale, circulent les colonnes hétéroclites de soldats désemparés. L'ampleur du désastre échappe encore aux habitants de Châbris, de Selles-sur-Cher, de Saint-Aignan qui voient passer chaque jour des milliers de réfugiés. Ceux-ci se répandent dans les villages et les villes de l'Indre ou poursuivent leur route vers les départements voisins : Creuse, Haute-Vienne, Corrèze, Dordogne.

Le 17 juin, le maréchal Pétain, chef du gouvernement depuis la veille s'adresse à la Nation pour annoncer qu'il faut cesser le combat.

Le 19 juin, un arrêté de la préfecture de l'Indre enjoint aux réfugiés de demeurer sur place; mais la plupart de ceux auxquels ils s'adressent sont déjà partis.

Ajoutant à l'anarchie et à l'horreur, l'aviation italienne bombarde les routes et les villes du département : Issoudun (19-20 juin), où 100 civils sont tués et 65 immeubles détruits; Levroux, où l'on relève 40 morts; Valençay et surtout Châteauroux (10 juin) qui compte alors plus de 150 000 habitants et réfugiés.

Déjà désespérés, les combats en cours perdent leur sens; les troupes françaises au contact de l'ennemi se replient à une cadence accélérée; les soldats jettent leurs armes dans les fossés et les caniveaux, abandonnent même leur armement lourd.

Quelques unités, cependant, résistent héroïquement à l'avance allemande : le général Frère, qui se bat sur le Cher, envoie un officier d'ordonnance à Louis Deschizeaux pour lui faire part de son intention de poursuivre le combat dans Châteauroux, bien que la ville, comme toutes celles de plus de 30 000 habitants, ait été déclarée ville ouverte.

Le 19 juin, l'aspirant Jullien, chef du détachement auto de la 19e Infanterie composée de Bretons, qui a reçu la veille l'ordre de tenir le plus longtemps possible pour permettre le repli du Corps d'Armée, installe quelques éléments d'artillerie sur la rive gauche du Cher, prenant en enfilade le pont de Châbris. A 22 heures, alors que les dernière troupes motorisées le franchissent, les Allemands sont à Romorantin, à 14 kilomètres.

Le lendemain, de 7 heures à 14h30, le détachement Jullien défend l'approche du pont et de la ville, avant de se replier.

La population locale ne semble pas apprécier ces barouds d'honneur et n'est guère désireuse de faire les frais d'un combat qu'elle juge inutile depuis la demande d'armistice : à Châteauroux, elle dispose des draps blancs sur les toits pour éviter les bombardements ; au Blanc, les anciens combattants désamorcent les mines qui doivent faire sauter le pont, commandant un des passages de la Creuse.

C'est dans cette confusion totale que les troupes allemandes du hauptman (capitaine) Stadelmayer occupent Châteauroux, le 23 juin, faisant prisonnier les 6000 hommes de la garnison.

Deux jours plus tard, à l'entrée en vigueur de l'armistice, l'avance extrême atteintes par les unités de la Wehrmacht passe par une ligne joignant La Châtre et Montmorillon dans la Vienne.

Les Allemands, cependant, doivent bientôt se replier au delà de la Ligne de démarcation (le 30 juin), matérialisée au nord du département de l'Indre par le Cher."

Source : Jouanneau M., L'organisation de la Résistance dans l'Indre. Juin 1940- juin 1944., Versailles, 1975, p37-40.

Questions :

1. Présentez le document (auteur, nature, date).
2. Présentez le contexte.
3. Face à cette situation, quelles sont les réactions des soldats de l'armée française dans l'Indre entre le 5 et le 23 juin ?
4. Quelles sont les réactions des populations civiles dans l'Indre ?

Réponses :

Par Laura Favereau, 3B

Question n°1 :

le document est un extrait de l'ouvrage :l'organisation de la Résistance dans l'Indre de 1940 à 1944 de M . Jouanneau écrit en 1975.

Question n°2:

Nous sommes en 1940, le 10 mai 2 millions de Belges et de Français ont déjà fuient vers le sud.
Le maréchal Pétain annonce qu'il faut cesser la guerre,le moral quant à lui est au plus bas. En certain endroit les soldats abandonnent les champs de batailles ou leurs armes. Les bombardements de l'aviation Italienne sur les routes et dans les villes : « -Ajoutant à l'anarchie et à l'horreur, l'aviation italienne bombarde les routes et les villes du département : Issoudun (19-20 juin), où 100 civils sont tués et 65 immeubles détruits; Levroux, où l'on relève 40 morts; Valençay et surtout Châteauroux (10 juin) qui compte alors plus de 150 000 habitants et réfugiés. »

Question n°3:

Tout d'abord la population Française décide de partir(« -ils n'ont qu'un désir : s'éloigner des villes bombardées et des zones de combats. » des zones bombardés par les Allemands malgré l'arrêté de la préfecture de l'Indre du 19 juin 1940 demandant aux populations de ne pas partir et ce malgré les bombardements Italiens sur Issoudun ,Levroux,Valencay et Châteauroux ( 19 et 20 juin 1940),
les combats perdent leurs sens,le désespoir se ressent infiniment , les soldats abandonnent peu à peu le combat « les soldats jettent leurs armes dans les fossés et les caniveaux, abandonnent même leur armement lourd. »
Certains français résistent encore comme l'aspirant Julien qui a reçu l'ordre de tenir le plus longtemps possible pour permettre le repli du corps d'armée prenant en enfilade le pont de Chabris le lendemain ils gardent toujours l'entrée du pont de 7h a 14h30 puis se replient,la population qu'en a elle n' apprécie pas les barouds d'honneur et ne désire pas faire les frais d'un combat qu'elle juge inutile pétain ayant signé un armistice a Châteauroux, le 23 juin 1940 les troupes Allemandes du hauptman stadlemayer occupent Châteauroux faisant 6000 milles prisonnier de la garnison

question n°4:

la population civile est effrayé par cette situation est c'est pour cela qu'ils partent des villes pour aller vers le sud « abandonnant tout ou partie de leurs biens » ne suivant pas l'arrêté de la préfecture de l'Indre(19 juin 1940) puis désespérés ils posent des drapeaux blancs sur leurs toit pour ne pas être bombardés".